Trois donations d’objets archéologiques

Le SADY conserve aujourd’hui plus de 245 000 objets archéologiques*, pour l’essentiel très fragmentaires, mis au jour lors de prospections, de sondages, de fouilles préventives ou programmées. Cependant, le statut juridique de ces objets est très varié. Selon les circonstances de découvertes, ils appartiennent soit à l’État, la majorité d’entre eux, soit au Conseil général des Yvelines, mais aussi à d’autres collectivités ou encore à des propriétaires privés.

Le Département est propriétaire de 15 % de ces objets. La moitié provient de donations, à titre gratuit, initiées par des propriétaires privés désireux de mettre leur collection à disposition de la collectivité publique pour en faciliter l’étude, la conservation et permettre leur valorisation.

Le Conseil général a accepté l’an passé la donation de trois collections archéologiques, proposée gracieusement par des archéologues amateurs, qui ont prospecté jusqu’au début des années 90 sur le territoire des Yvelines et ramassé des objets visibles en surface. Ces découvertes ont permis au SADY de localiser plusieurs nouveaux sites mais également d’étudier ces objets, témoins d’occupations passées. Toutefois, sortis de leur contexte, sans observation particulière, ils n’apportent qu’une réponse incomplète pour la compréhension des installations humaines que seule la fouille permettrait de révéler.

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Une fiche d’inventaire des collections archéologiques du SADY.

Au total, les 20 000 objets récoltés composant ces collections ont permis d’identifier 84 indices de sites archéologiques sur 31 communes des Yvelines. Certains de ces sites ont totalement disparus lors de l’aménagement de villes nouvelles ou l’exploitation de carrières des bords de Seine. Ces vestiges peuvent donc constituer une source unique d’information. Aussi, après avoir été lavés, triés, ces objets sont observés un à un pour pouvoir les identifier précisément. Ils sont ensuite comptabilisés et enregistrés dans une base d’inventaire des collections : étape essentielle pour la conservation, l’étude et l’interprétation des données.

Constituées presqu’exclusivement d’artéfacts en pierre, ces trois collections témoignent des périodes de la Préhistoire : des premiers chasseurs-cueilleurs du Paléolithique (400 000 à 8 000 ans avant J.-C.) aux premiers agriculteurs-éleveurs du Néolithique (5 000 à 1 800 ans avant J.-C.). Y sont présents les principaux indices indispensables à la compréhension des techniques utilisées par les tailleurs de la Préhistoire pour la fabrication de leurs outils : matière première (silex, grès), déchets de taille (éclats, lames) et outils proprement dits (grattoirs, perçoirs, etc.). On trouve également certains témoins de la vie quotidienne comme les pièces d’armement pour la chasse (pointes de flèches) et les ustensiles à moudre des tout premiers agriculteurs yvelinois (meules et broyeurs). Une première analyse de ce mobilier a permis de suggérer, pour certains sites, la nature des installations qui y correspondent, allant d’un simple atelier de taille du silex à un habitat plus développé.

L’intérêt de telles collections n’est pas uniquement scientifique, mais également pédagogique. En effet, ces objets peuvent servir à illustrer la vie quotidienne ou les techniques de fabrication de l’outillage durant la Préhistoire en étant présentés dans des expositions ou utilisés dans des mallettes pédagogiques à destination du jeune public.


*Ce nombre d’objets est encore loin d’être exhaustif étant donné qu’il reste environ 40 % des collections anciennes à inventorier.

Découvrez une sélection d’objets issus de ces collections :

- Davron : grattoir, scie à encoches et pointe de flèche néolithiques
- Guyancourt  : lame de hache et perçoir néolithiques
- Magny-les-Hameaux : pointe de flèche, meule et broyeur néolithiques
- Mantes-la-Jolie : biface et pointe "Levallois" paléolithiques
- Vaux-sur-Seine  : défense de mammouth paléolithique
- Guernes : mâchoire de loup paléolithique
- Moisson  : pic paléolithique

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"J’ai toujours rêvé d’être archéologue", l’expérience d’élèves de 5e de Bondy, dont le collège accueille en résidence Cyrille Le Forestier, archéologue de l’Inrap, pour une année scolaire. Une émission de 30 mn sur France Culture où les enfants s’expriment sur leurs découvertes et le métier d’archéologue. A écouter !

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