Paléolithique

De -400 000 à -5000

Le territoire et les hommes

Les hommes du Paléolithique prennent possession du territoire yvelinois en utilisant les voies de communication que sont les grandes vallées (Seine, Mauldre et Vaucouleurs) à partir de la plaine de Versailles. Ils colonisent moins les plateaux.

Au Mésolithique, l’implantation humaine reste similaire. Les archéologues pensent que le nord du département est plus peuplé que le sud, pendant ces deux périodes, en raison du plus grand nombre de vestiges d’occupation qu’ils y ont détecté.




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Carte des sites préhistorique.

Vie quotidienne et environnement

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Mammouths (aquarelle d’Agnès Fontaine).
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Hippopotames (aquarelle d’Agnès Fontaine).

Durant le Paléolithique, la faune et la flore varient en fonction des fluctuations climatiques. Ainsi alternent les paysages de climat chaud et froid, connus par des études palynologiques réalisées dans la vallée de la Seine, avec chacun leurs espèces animales et végétales.

C’est pourquoi les archéologues ont retrouvé dans les Yvelines aussi bien des ossements d’hippopotame, de lion, d’éléphant ou de hyène, habitués à des climats chauds, que de renne, de mammouth, de rhinocéros et de bison vivant dans des climats froids.

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Biface.
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Schéma explicatif de la taille d’un biface.

Lorsque les premiers hommes s’installent dans les Yvelines,ils apportent avec eux tous leurs savoir-faire comme la technique de la taille de la pierre, fabriquant ainsi des outils élaborés comme le biface. Pour se nourrir, ces hommes chassent de petits animaux et profitent des restes de repas laissés par les autres prédateurs. Ils cueillent aussi des baies et autres plantes comestibles, et pêchent dans les nombreuses rivières que compte le département

Après une période de refroidissement, peu propice à la présence d’êtres vivants, les Néandertaliens s’installent dans les Yvelines. Ils inventent une nouvelle technique de taille de la pierre permettant la fabrication d’outils aux formes standardisées : le " débitage Levallois ", du nom de la ville de Levallois-Perret en Ile-de-France où l’on a trouvé pour la première fois des objets ainsi taillés. Les hommes utilisant cette technique chassent en groupe pour abattre de gros animaux.

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Schéma explicatif de la méthode de taille « Levallois ».

Vers - 40 000 ans, les hommes de Cro-Magnon, nos ancêtres directs, s’installent à leur tour dans les Yvelines et vivent quelque temps auprès des Néandertaliens qui disparaîtront sans descendance. Ils mettent au point une nouvelle technique de taille permettant d’obtenir des lames de silex, transformées ensuite en outils divers. Ils fabriquent également des outils en os comme les poinçons et les aiguilles et inventent le propulseur qui leur permet d’atteindre des cibles éloignées.

Les communes situées le long de la Seine ont livré un abondant outillage lithique. C’est le cas de Freneuse, Moisson, Saint-Martin-la-Garenne, Rolleboise, Guernes, Mantes ou Flins-sur-Seine où l’on a retrouvé, entre autres, des bifaces, des éclats de type " Levallois " ou des lames, mis au jour grâce aux nombreuses exploitations de carrières.

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Schéma explicatif de la taille d’une lame.

Au Mésolithique, le climat se réchauffe. Les paysages dégagés de savane ou de steppes froides évoluent, laissant place à des forêts de feuillus où vivent des animaux comme le cerf ou le sanglier.

Les hommes de cette époque sont toujours des chasseurs nomades qui, grâce à l’invention de l’arc, peuvent chasser en forêt. Les techniques de pêche se perfectionnent avec l’apparition de la canne à pêche, de la nasse, de la pirogue et du filet. Les hommes améliorent également leurs armes et leurs outils en procédant à la miniaturisation de certains d’entre eux, appelés " microlithes ".

Architecture et habitat

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Abri sous roche de Bonnières-sur-Seine.

L’homme du Paléolithique utilise des habitations adaptées au relief et au climat. Il peut s’agir aussi bien de campements en plein air que d’abris naturels comme l’abri-sous-roche de Bonnières-sur-Seine, situé sur un versant dominant la Seine.

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Pointes de Sonchamp (Mésolithique).

La fouille réalisée en 1991 par le Service archéologique départemental des Yvelines y a révélé un foyer, des ossements d’animaux, ainsi que de nombreux déchets de taille du silex.

Ce site a donc abrité momentanément des chasseurs à la recherche de gibier (mégacéros, chevaux et sangliers).

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Maquette de l’abri sous roche de Bonnières-sur-Seine.

Grâce au réchauffement climatique du Mésolithique, les derniers chasseurs nomades privilégient les habitations en plein air.

C’est le cas à Sonchamp où plusieurs campements ont été découverts. En tout, plus de quinze habitats ont été fouillés, livrant ainsi plusieurs milliers d’outils, d’armes de chasse et de déchets de silex.

La commune de Sonchamp a d’ailleurs donné son nom à une pointe triangulaire en silex servant à chasser, retrouvée en grand nombre sur le site.

Vie spirituelle

Vers - 80 000 ans, l’homme de Néandertal commence à enterrer ses morts. Les tombes sont de simples fosses creusées dans le sol d’une grotte ou en plein air. Les morts sont parfois accompagnés d’objets (dents d’animaux percées ou gravées, coquillages, outils et armes de chasse) ou de fleurs. Ce sont les premières manifestations de croyances religieuses.

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Gravures des parois de la grotte de Rochefort-en-Yvelines.

Si on connaît des exemples de sépulture des périodes Paléolithique et mésolithique dans d’autres régions françaises, à ce jour les Yvelines n’en ont livré aucune. Cependant, un squelette (dont il manque une grande partie) a été découvert sans sépulture à Neauphle-le-Vieux près de fragments de silex taillés datant du Paléolithique.

L’ornement des grottes est attesté dès le Paléolithique en France. Dans les Yvelines, les premières manifestations de cet art rupestre datent du Mésolithique. Rochefort-en-Yvelines possède une magnifique grotte ornée située dans une cavité naturelle en bordure de la forêt de Rambouillet. L’intérieur est presque entièrement recouvert de gravures. Les motifs sont nombreux et variés : sillons isolés ou parallèles, griffes, grilles, cupules, croix…

- Bibliographie

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"J’ai toujours rêvé d’être archéologue", l’expérience d’élèves de 5e de Bondy, dont le collège accueille en résidence Cyrille Le Forestier, archéologue de l’Inrap, pour une année scolaire. Une émission de 30 mn sur France Culture où les enfants s’expriment sur leurs découvertes et le métier d’archéologue. A écouter !

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