Ages des Métaux

De -2000 à -52

Cette période est découpée par les archéologues en deux : l’âge du Bronze (jusqu’à environ - 800 ans) puis l’âge du Fer.
Les sites Yvelinois datant du début des âges des Métaux sont encore peu connus. Plusieurs dépôts d’objets ont pu être retrouvés au XIXe siècle.

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Hache en bronze.

Ils contiennent des objets en bronze aussi divers que des haches, des bracelets à décors géométriques, des pointes de lances et de flèches ou encore des épées.

Des vestiges liés à la fabrication d’objets en bronze ont également été mis au jour, par exemple deux moules en pierre servant à couler des haches à Montfort-l’Amaury.

On retrouve dans le sol également des silos ou encore des fossés datant de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer.

En revanche, on connaît mieux les sites de la fin de l’âge du Fer (période gauloise appelée La Tène) de culture celte, qui ont fait l’objet de fouilles récentes, comme celui de Meulan-les-Mureaux.

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Carte des sites proto-gaulois.

Le territoire et les hommes

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Les peuples des Yvelines.

Différents peuples gaulois dominent chacun une partie du département. Les Veliocasses, dont la capitale est Rouen, occupent le territoire qui va du nord de la Seine jusque dans l’Oise ; les Parisiens se situent dans l’est des Yvelines ; les Aulerques à l’extrémité occidentale après Bonnières-sur-Seine. Mais ce sont les Carnutes, dont la capitale sera Chartres, puis Orléans, qui dominent les trois quarts de la superficie des Yvelines.

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Monnaies gauloises.

La Seine reste le principal axe fluvial. Une grande voie terrestre, orientée nord-sud, traverse les Yvelines entre Meulan et Ablis. Il existe un commerce important avec les autres peuples gaulois, mais aussi avec les régions méditerranéennes dont les civilisations sont florissantes. En effet, les archéologues ont découvert des céramiques ibériques et des amphores à vin italiques importées dans le département dès la période gauloise. Ces dernières ont été retrouvées à plus de 500 exemplaires à Meulan et à une centaine à Richebourg. Témoins de ce commerce, de nombreuses monnaies gauloises ont été mises au jour.

Il n’existe pas de très grands massifs forestiers mais des forêts éparpillées ici et là. En effet, le défrichement reste intense. Le paysage ressemble à celui d’aujourd’hui, il est composé de champs, de prés et de bois.

Production agricole et artisanale

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Fibule retrouvée à Maulette.

Le mode principal d’exploitation agricole est la ferme, dirigée par l’élite aristocratique locale qui possède les terres. Ces domaines se multiplient très rapidement pendant la période gauloise en raison, notamment, des exportations commerciales vers Rome, dont le développement multiplie les besoins. Aux IIIe et IIe siècles avant notre ère, l’agriculture tend donc à devenir intensive. Un grand nombre de ces fermes est attesté, par exemple, le long de la vallée de la Mauldre.

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Plaque ajourée en fer retrouvée à Meulan sur « l’Ile Belle ».

Les artisans gaulois travaillent divers matériaux comme le bronze et le fer, avec lesquels ils fabriquent des armes et des outils, mais aussi des éléments de parure ou décoratifs tels que les fibules , dont des exemplaires ont été retrouvées à Bennecourt, et à Maulette.

Les Gaulois sont les premiers à travailler le verre dans notre région. Ils s’en servent pour fabriquer des bracelets ou des colliers.

L’artisanat de la céramique, très développé à l’époque gauloise, adopte une nouvelle technique. Les potiers fabriquent désormais les poteries à l’aide d’un tour.

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Vases fabriqués à l’aide d’un tour de potier.

A l’époque gauloise, des motifs de tissus variés tels que les carreaux sont inventés. Ils sont fabriqués pour des usages divers (vêtements, couvertures, sacs…) comme en témoignent les fusaïoles et pesons en terre cuite mis au jour lors de fouilles.

Architecture et habitat

Les fermes gauloises se composent d’enclos délimités par un ou des fossés et talus entourant un ou plusieurs bâtiments. A Longvilliers, dans la forêt de Saint-Arnoult, l’enclos est divisé en deux cours distinctes. Un habitat en torchis , avec un sol pavé de pierres et un foyer, a été fouillé et un bâtiment rectangulaire sur poteaux a également été repéré. Il s’agit probablement d’un établissement agricole occupé durant tout le Ier siècle avant J.-C.

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Reconstitution d’une ferme gauloise (plan librement inspiré du site fouillé à Longvilliers).

A Neauphle-le-Vieux, les archéologues ont retrouvé des structures à vocation agricole tels que des silos , fossés et greniers de l’époque gauloise. Les greniers, de plan carré, ont été repérés grâce aux trous que les poteaux soutenant la structure ont laissé.

Le village gaulois de " l’Ile Belle " à Meulan a été partiellement fouillé. Des vestiges de sols, des foyers et des murs marquaient l’emplacement des habitations. Malgré les inondations, le village était réoccupé périodiquement.

Vie spirituelle

Les Gaulois édifient des lieux de culte (sanctuaires). Leurs pratiques rituelles consistent à déposer des offrandes et à sacrifier des animaux.

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Urnes funéraires retrouvées à Maulette et Houdan.

On trouve plusieurs de ces sanctuaires dans les Yvelines. Celui de Bennecourt, construit vers 200 avant J.-C., est utilisé jusqu’à l’époque romaine. Il s’agit d’abord d’une fosse servant de lieu d’offrande, entourée d’un enclos et d’un fossé de plans carrés, puis de bâtiments construits en bois. Ce sanctuaire, tout comme celui de Bonnières-sur-Seine, se situait à la limite entre le territoire des Veliocasses, des Carnutes et des Aulerques . Celui de Mézières-sur-Seine marquait quant à lui la limite territoriale entre les Veliocasses et les Carnutes.

Après la mort, les corps sont généralement brûlés et les cendres placées dans une urne en céramique. Celle-ci est parfois déposée dans une nécropole . Ainsi, à Poigny-la-Forêt, deux urnes funéraires ont été mises au jour. D’autres ont également été retrouvées à Maulette et Houdan.

- Bibliographie

En image...

Peuples gaulois dans les Yvelines.
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"J’ai toujours rêvé d’être archéologue", l’expérience d’élèves de 5e de Bondy, dont le collège accueille en résidence Cyrille Le Forestier, archéologue de l’Inrap, pour une année scolaire. Une émission de 30 mn sur France Culture où les enfants s’expriment sur leurs découvertes et le métier d’archéologue. A écouter !

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