Pour l’étude de la céramique antique dans les Yvelines : un outil à disposition des chercheurs

Parmi les éléments qui permettent à l’archéologue de dater ses découvertes, la céramique tient une place privilégiée. Son omniprésence, sa bonne conservation et l’évolution rapide de ses formes influencée par les modes culturelles à travers le temps, en font un matériau de premier choix dans la recherche archéologique. Deux méthodes complémentaires d’approche peuvent être développées pour faire "parler les tessons".









La céramologie

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Typologie de céramique de la Tène finale en Île-de-France (Yvan Barat).

La première approche de la céramique, l’analyse typologique, prend en compte les caractéristiques morphologiques des vases. Par l’observation de leur forme, de leur épaisseur et de leur couleur il est possible de les rattacher à un répertoire connu (une classification par type), même lorsqu’il ne subsiste que quelques fragments (le bord ou le fond). Ces rapprochements permettent le plus souvent d’attribuer une datation au quart de siècle près.

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Observation d’un tesson de céramique antique à la loupe.

La seconde approche consiste en l’examen visuel de la pâte et de la surface des tessons. Celles-ci varient énormément selon les lieux de production, les lieux d’extraction de l’argile ainsi que les inclusions que les tessons comportent (coquilles d’œufs, sable, éléments organiques…). À ces paramètres, s’ajoute celui de la méthode de cuisson employée (cuisson réductrice ou oxydante). En fonction de tous ces éléments, il est possible d’identifier un atelier de fabrication ou du moins une aire géographique de production, pourvu de disposer d’une collection de référence bien décrite.



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Remontage de formes gallo-romaines provenant des ateliers de potiers fouillés à La Boissière-Ecole.

Un tessonier des céramiques antiques

C’est à cette fin qu’a été créé un échantillonnage de l’essentiel des productions céramiques susceptibles d’être découvertes dans le département, entre la fin de l’époque gauloise (Ier siècle avant J.-C) et le tout début du Moyen Âge (Vème siècle après J.-C.). Cette collection de référence contient à présent 684 types de pâtes distinctes.

Chaque tesson porte un numéro d’identifiant qui renvoie à une fiche descriptive informatisée. Elle mentionne, entre autres, le lieu de découverte et l’origine géographique de la production, mais également la couleur et la texture de la pâte ainsi que les types d’inclusions rencontrés. Ces tessons de référence sont rangés dans trois meubles à tiroirs avec casiers.

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Le tessonier antique des Yvelines.

Ainsi, le tessonier servira de modèle de comparaison pour chaque nouveau tesson retrouvé. Il est bien évidement amené à évoluer et s’enrichir dans le temps, au hasard des découvertes, des dons ou des échanges entre chercheurs.

En image...

Enregistrement de chaque pâte identifiée dans une base de données intitulée "Tessonier".
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"J’ai toujours rêvé d’être archéologue", l’expérience d’élèves de 5e de Bondy, dont le collège accueille en résidence Cyrille Le Forestier, archéologue de l’Inrap, pour une année scolaire. Une émission de 30 mn sur France Culture où les enfants s’expriment sur leurs découvertes et le métier d’archéologue. A écouter !

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