Le site de La Boissière-Ecole a été découvert lors d'une prospection
dans les champs.
Les objets trouvés ont permis d'identifier un atelier de potiers.
Des tranchées de sondage ont ensuite été réalisées pour vérifier cette hypothèse et définir l'état de conservation des vestiges.
Des fours, des zones cendreuses et de nombreux fragments de céramique ont été
mis au jour, témoignant de l'existence
de cette activité artisanale mais aussi
d'une zone d'habitat.


Puis les archéologues ont procédé au décapage : une pelle mécanique a ôté
la terre végétale située au dessus du site
car elle apporte peu d'éléments, les objets
qui s'y trouvent ayant été déplacés par les labours. A l'issue de cette opération, les archéologues ont eu une vision d'ensemble
de toutes les structures qu'ils devaient fouiller.


Sous les assauts des truelles, les ateliers ont petit à petit livré leurs secrets. La fouille a fait progressivement disparaître le site : pour ne pas perdre les informations qu'il renfermait, il a donc fallu décrire et photographier les découvertes, réaliser des plans précis. Tous ces éléments rassemblés, ainsi que l'étude des objets trouvés, ont ensuite permis de retracer l'histoire des ateliers.

Une fois la fouille des ateliers terminée, les objets trouvés ont été nettoyés afin d'être étudiés. Plusieurs tonnes de poterie ont été lavées ! Une fois secs, les éléments les plus intéressants ont été marqués à l'encre de Chine. Ensuite, les fragments de poterie ont été étalés sur de grandes tables et triés en fonction de leur pâte, de leur couleur et de leur position (bord, anse, fond…). Ils ont également été comptés, pour connaître les proportions des différentes céramiques. Une fois le tri effectué, les archéologues ont essayé de trouver les morceaux qui faisaient partie d'un même vase. C'était un puzzle géant !
Les poteries reconstituées ont été dessinées, certaines ont également été restaurées pour être présentées au public. Puis elles ont été datées en fonction des techniques de fabrication et des décors, par comparaison avec d'autres sites. Les plans ont été mis au propre, et les archéologues ont pu reconstituer l'évolution de l'aspect et de la fonction des différents bâtiments durant l'occupation du site.

Des rapports, des articles et ouvrages ont été publiés pour diffuser l'information auprès des autres chercheurs. Le " grand public " n'a pas été oublié : films, expositions, maquettes…

1 : couche d'abandon
2,3,4 : Couches de remplissage de la fosse récente
5 : creusement de la fosse récente

6 :couche d'occupation
7 : remblaiement de la fosse plus ancienne
8: creusement de la fosse plus ancienne
La méthode stratigraphique

Durant la fouille, les archéologues différencient les diverses couches de terrain par leur couleur, leur texture, les vestiges qu'elles contiennent. Ils les fouillent une à une, en commençant par la plus récente, et tentent de comprendre leur organisation, leur fonction, leur chronologie. C'est ce qu'on appelle la méthode stratigraphique.
La couche que nous fouillons est-elle une couche de construction d'un bâtiment, de comblement d'un fossé, de destruction d'un four ? Quelle est la couche la plus récente ? Quand on fouille, on a une vision horizontale de ces couches. Pour mieux comprendre leurs relations, on se ménage parfois des " coupes stratigraphiques " qui montrent ces couches verticalement, comme sur le schéma : c'est pourquoi on ne fouille souvent que la moitié des structures dans un premier temps.
Pour en savoir plus, vous pouvez emprunter gratuitement la mallette " Archéoville ", véritable fouille miniature, auprès du Service archéologique départemental.




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